Réindustrialisation & relocalisation

Réindustrialisation & relocalisation

Reconstruire la puissance par la production


🧭 Introduction

La France, naguère puissance industrielle majeure, est devenue au fil des décennies une nation de services, de dépendances et de désindustrialisation progressive.
Cette évolution, justifiée par les dogmes du libre-échange et de la mondialisation heureuse, a abouti à un affaiblissement profond de notre capacité stratégique, économique et militaire.
Aujourd’hui, face aux tensions géopolitiques, aux ruptures logistiques et aux exigences de souveraineté, la réindustrialisation n’est plus une option — c’est une condition de survie nationale.


🏗️ 1. La désindustrialisation : une saignée organisée

Entre 1980 et 2020, la part de l’industrie dans le PIB français est passée de 25 % à moins de 10 %.
Conséquences :

  • Fermeture massive d’usines et perte de savoir-faire,

  • Délocalisation vers l’Asie et l’Europe de l’Est,

  • Dépendance croissante dans les secteurs critiques : santé, défense, énergie, électronique…

Cette politique a vidé les territoires, affaibli l’économie réelle et amputé la capacité d’action stratégique de la France.
La crise du Covid-19, la guerre en Ukraine, et les tensions commerciales avec la Chine ont été des électrochocs.


🇫🇷 2. Réindustrialiser, c’est reconquérir la souveraineté

Réindustrialiser, ce n’est pas revenir au passé :
c’est reconstruire une base productive nationale adaptée au XXIe siècle, capable de répondre aux besoins fondamentaux du pays.

Cela signifie :

  • Produire ce que nous consommons et ce que nous défendons,

  • Créer des emplois pérennes et qualifiés sur le territoire,

  • Réduire notre vulnérabilité face aux crises extérieures,

  • Soutenir une politique de défense et de dissuasion crédible.

C’est aussi une question de cohésion nationale :
l’industrie ancre les hommes sur le territoire, crée du sens, de la compétence, de la mémoire ouvrière, de la dignité.


🔁 3. Relocaliser : le choix de l’indépendance

La relocalisation vise à rapatrier sur le sol français ou européen des unités de production critiques.
C’est une politique sélective, intelligente, ciblée sur des domaines stratégiques :

Secteurs à relocaliser en priorité :

  • Médicaments, vaccins, matériel médical

  • Munitions, composants d’armement, pièces mécaniques

  • Batteries, semi-conducteurs, composants électroniques

  • Agroalimentaire stratégique, fertilisants, machinisme agricole

  • Textiles et équipements militaires

La relocalisation ne doit pas être soumise à la seule rentabilité immédiate, mais pensée comme un investissement de souveraineté.


⚙️ 4. L’armée, levier de réindustrialisation patriotique

Les commandes publiques de défense peuvent jouer un rôle moteur :

  • Conditionner les appels d’offres à une production nationale ou européenne,

  • Soutenir les PME de défense locales,

  • Réorienter la logistique militaire vers des circuits courts,

  • Promouvoir l’innovation dans des secteurs stratégiques souverains (énergie, robotique, textile, optique…).

L’armée française, par son exigence et sa tradition d’excellence, peut tirer vers le haut l’ensemble de la chaîne industrielle.


🌱 5. Une industrie durable, territoriale et stratégique

Réindustrialiser la France, ce n’est pas seulement construire des usines :
c’est recréer une culture du faire, une fierté du produire, une volonté de maîtriser notre destin.

Cela passe par :

  • La formation des jeunes aux métiers techniques,

  • Le soutien aux bassins industriels historiques,

  • La relance de l’innovation patriotique,

  • La définition d’une stratégie industrielle nationale à long terme.


🔚 Conclusion

Pas de nation forte sans industrie forte.
Pas de souveraineté sans usines, ateliers, chaînes, outils, savoir-faire.
La réindustrialisation est un choix de puissance, de liberté et d’honneur.

✍️ Cercle Albert Roche – Pour que la France recommence à produire ce qu’elle veut, chez elle, pour elle.