Outre-mer & ZEE
Outre-mer & ZEE
L’extension du territoire, la profondeur de la souveraineté
🧭 Introduction
On l’oublie souvent : la France n’est pas qu’européenne.
Elle est planétaire.
Grâce à ses territoires d’Outre-mer, la France possède la deuxième zone économique exclusive (ZEE) au monde, couvrant près de 11 millions de km² de mer, devant les États-Unis et derrière seulement les États-Unis si l’on inclut tous les territoires.
Cette réalité maritime, géographique, écologique et stratégique est un atout majeur – mais aussi un défi de souveraineté.
Encore faut-il en avoir conscience, volonté, et moyens de contrôle.
🌍 1. La France des cinq continents
Les Outre-mer français comprennent :
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🏝️ Les départements et régions d’Outre-mer (DROM) : Guadeloupe, Martinique, Guyane, La Réunion, Mayotte,
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🇵🇫 Les collectivités d’Outre-mer (COM) : Polynésie française, Nouvelle-Calédonie, Saint-Pierre-et-Miquelon, Wallis-et-Futuna, Saint-Barthélemy, Saint-Martin,
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🇹🇫 Les terres australes et antarctiques françaises (TAAF).
Ces territoires donnent à la France :
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Une présence stratégique sur toutes les zones géopolitiques clés (Caraïbes, Indo-Pacifique, Antarctique, Afrique de l’Est),
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Une profondeur stratégique maritime unique,
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Un réseau de bases militaires, de ports, de zones de surveillance.
🌊 2. ZEE : une richesse géostratégique colossale
La ZEE (Zone Économique Exclusive) permet à un État de :
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Contrôler les ressources halieutiques (poissons),
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Exploiter les ressources du sous-sol marin (hydrocarbures, minerais, terres rares),
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Imposer une surveillance environnementale et sécuritaire,
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Protéger ses câbles sous-marins, ses routes commerciales, et ses intérêts géopolitiques.
Exemples :
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Zone maritime autour de la Nouvelle-Calédonie : convoitée pour ses gisements sous-marins,
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Présence en Polynésie : levier stratégique dans l’Indo-Pacifique,
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Canal du Mozambique (Mayotte, Réunion) : couloir maritime vital.
⚠️ 3. Menaces et défis de souveraineté
Malgré leur importance, les Outre-mer et la ZEE française sont confrontés à :
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Des convoitises étrangères (Chine, États riverains, pêche illégale),
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Une surveillance insuffisante (marine, satellites, douanes),
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Des revendications territoriales ou contestations locales (Nouvelle-Calédonie, Guyane),
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Une faible valorisation économique des ressources maritimes,
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Une présence militaire parfois limitée, face à l’immensité des zones à couvrir.
🛡️ 4. Que doit faire la France ?
Renforcer la souveraineté active :
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Mieux équiper la Marine nationale pour la surveillance lointaine,
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Déployer plus de moyens humains, techniques, juridiques en ZEE,
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Protéger les ressources halieutiques et minières, en luttant contre le pillage,
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Consolider les bases militaires ultramarines, en coordination avec les alliés,
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Développer une présence stratégique dans l’Indo-Pacifique (en lien avec Inde, Australie, Japon…).
Mieux intégrer les Outre-mer à la stratégie nationale :
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Reconnaître leur rôle dans la dissuasion, la logistique, l’environnement,
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Valoriser les potentiels scientifiques, industriels et géostratégiques de ces territoires,
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Favoriser l’ancrage militaire et civilo-militaire local (RSMA, réserves, appui logistique),
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Instaurer une doctrine “France mondiale”, qui lie le cœur hexagonal à ses périphéries océaniques.
🇫🇷 5. Le rôle du Cercle Albert Roche
Le Cercle :
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Défend une vision unifiée et stratégique de la France, intégrant pleinement les Outre-mer,
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Soutient une marine souveraine et active, capable de tenir la ZEE dans la durée,
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Encourage une doctrine de présence territoriale forte, appuyée sur les forces armées, la gendarmerie, les acteurs civils,
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Veut former les esprits à l’importance géopolitique de la France d’Outre-mer.
🔚 Conclusion
Tenir l’Outre-mer, c’est tenir la France dans sa totalité.
Maîtriser sa ZEE, c’est exister sur la scène mondiale.
La souveraineté ne s’arrête pas aux plages de l’Hexagone : elle se joue aussi dans les ports, les lagons, les bases, les récifs, les grands fonds.
La France doit penser globalement, agir localement, protéger systématiquement.
✍️ Cercle Albert Roche – La mer, nos terres lointaines, nos hommes et nos femmes ultramarins : c’est aussi la France.