Réduction de la présence militaire française en Afrique de l’Ouest

🌎 Réduction de la présence militaire française en Afrique de l’Ouest

🇫🇷 Une nouvelle phase stratégique pour la France


🔬 La fin d’une époque militaire

Depuis plusieurs mois, la France opère une réduction significative de sa présence militaire en Afrique de l’Ouest, marquant la fin d’un cycle d’engagement intense entamé dans les années 2010 avec les opérations Serval et Barkhane. Ce repositionnement répond à des évolutions diplomatiques, à la montée de sentiments antifrançais dans certaines sociétés civiles, ainsi qu’à l’émergence de nouvelles puissances influentes dans la région, comme la Russie ou la Turquie.

🗺️ Carte des anciennes bases françaises en Afrique de l’Ouest

Voici une vue simplifiée des principales implantations militaires françaises avant la réduction :

  • 🇲🇱 Mali (Gao, Kidal, Tombouctou, Bamako)

  • 🇳🇪 Niger (Niamey)

  • 🇧🇫 Burkina Faso (Ouagadougou)

  • 🇸🇳 Sénégal (Dakar)

  • 🇨🇮 Côte d’Ivoire (Port-Bouët/Abidjan)

  • 🇨🇲 Tchad (N’Djamena)

📉 Chiffres clés

  • 🔻 Plus de 5 000 militaires français déployés dans la région au pic de l’opération Barkhane en 2020

  • 📦 95 % du matériel rapatrié du Mali depuis 2022

  • 🤝 23 accords bilatéraux de coopération militaire toujours actifs


🇸🇪 Déploiement reconfiguré

Les bases de la France au Mali, au Burkina Faso, au Niger, puis prochainement au Sénégal et en Côte d’Ivoire, ont vu leurs effectifs réduits, certains équipements rapatriés, et les coopérations redéfinies. La présence résiduelle est recentrée sur des missions de formation, de partenariat opérationnel et de soutien technique à la demande des pays hôtes.

« Nous ne quittons pas l’Afrique. Nous adaptons notre posture à une nouvelle réalité géopolitique. »


🧡 Une relation à rebâtir

La France poursuit son action via :

  • 🚑 Le soutien aux opérations humanitaires et sanitaires

  • 🌾 L’appui au développement, à l’éducation et à la formation civilo-militaire

  • 🕵️‍♂️ La coopération avec les forces de défense africaines

L’objectif affiché est de passer d’une logique d’intervention à une logique de partenariat égalitaire, respectueux des souverainetés nationales.


🚫 Fin des opérations permanentes

L’arrêt de l’opération Barkhane et la fermeture des bases avancées s’inscrivent dans une volonté de clarifier la posture militaire française, d’éviter l’amalgame entre soutien et ingérence, et de redéployer les forces vers d’autres zones prioritaires (Indo-Pacifique, flanc Est de l’Europe).

📚 Encadré historique : Serval, Barkhane, Sabre

  • Serval (2013-2014) : intervention rapide pour stopper la progression djihadiste au nord du Mali

  • Barkhane (2014-2022) : opération régionale anti-terroriste étendue au Sahel, avec un commandement basé à N’Djamena

  • Sabre (jusqu’en 2022) : unité de forces spéciales basée au Burkina Faso


🌟 Le regard du Cercle Albert Roche

La redéfinition de la présence française en Afrique est un enjeu de dignité réciproque, de pragmatisme diplomatique et d’efficacité stratégique. Le Cercle appelle à une vision long terme, fondée sur la coopération technologique, la lutte contre le terrorisme, et la construction de véritables compétences souveraines africaines.

« Quitter une posture d’héritage pour bâtir un avenir commun. »